Prix de Rome de gravure en 1948, Jean Delpech reste hanté par la guerre dans les années qui suivent le conflit. Lorsqu’il est pensionnaire à la Villa Médicis entre 1949 et 1952, il poursuit son cycle d’œuvres sur la Seconde Guerre mondiale. Avions, scènes de bombardement, grandes compositions illustrant des événements importants (passage du Rhin, libération de Rome en juin 1944), d’une grande richesse chromatique, restent au centre de sa production. L’artiste participe par ailleurs de manière régulière au Salon de l’Armée dans les années 1950 et 1960, présentant des dessins et estampes relatifs au conflit. Les œuvres de Jean Delpech dans cet immédiat après-guerre témoignent de son intérêt renouvelé pour les machines, en lien avec les œuvres qu’il produit au début des années 1950. Il est en effet sollicité pour réaliser plusieurs couvertures de romans de science-fiction de la collection « Le Rayon fantastique », publiés aux éditions Gallimard, dans lesquelles il laisse parler son imagination pour créer des machines volantes et des vaisseaux spatiaux.